C’est un rendez-vous figé dans le temps, l’un des moments importants de la vie des commerçants wallons et bruxellois. Les soldes d’été 2024 vont commencer ce 1er juillet dans un contexte qui reste difficile. Entre promesse d’une météo qui s’améliore et inquiétudes liées à l’augmentation de l’insécurité dans les villes et communes.
A l’aube des prochaines élections communales, il sera indispensable, pour UCM, que les élus se retroussent les manches pour redonner à nos villages, communes et villes toute leur attractivité.
 

Les grands principes de notre enquête consacrée aux soldes d’été 2024 ne changent pas. Plusieurs centaines de commerçants indépendants, installés en Wallonie et à Bruxelles, répondent à une dizaine de questions autour de leur activité économique, mais aussi quelques questions thématiques consacrées cette fois à l’insécurité.

Sans réelle surprise, près de 3 commerçants sur 5 (59 %) estiment que leurs ventes ont baissé au cours des six derniers mois. C’est quasi 10 % de plus que l’an passé, à la même époque. Sans être devin, on se doute que la météo n’a clairement pas incité les badauds à faire les boutiques. 

C’est ainsi qu’assez logiquement, les stocks sont plus élevés que l’an passé pour plus de la moitié des commerçants (56.3%). Ils étaient 40.9 % en 2023. Une situation qui va encourager les commerçants à proposer des réductions plus hautes que la normale. Trois sur 10 ont déclaré démarrer les soldes à – 50 % pendant que 43.7 % ont choisi de commencer en offrant une réduction de 30 %.

Face à cette situation, le commerçant indépendant dispose de leviers commerciaux, comme les promotions, les offres conjointes ou autres rabais de printemps, à utiliser avant la période légale de soldes (la seule durant laquelle il peut vendre à perte). En 2023, ils étaient près de 4 sur 10 à user de ces outils, une proportion montée à près d’un commerçant sur 2.

Enfin, quasi quatre commerçants sur 10 (39.6 %) s’attendent à des ventes moins importantes en juillet 2024, ils étaient 30 % l’an passé.

Focus sur l’insécurité

Trafic de drogue en pleine rue, agressions verbales et physiques des passants mais aussi des commerçants, présence de personnes sous emprise et de sans domicile fixe, vols… c’est le cocktail détonant auquel sont parfois exposés les commerçants indépendants. Situation à laquelle il faut ajouter parfois des travaux de grande envergure et un sentiment de laisser-aller, à échelle variable selon les endroits.

Raison pour laquelle plus de deux commerçants sur 5 (40.8 %) estiment que l’insécurité est en augmentation dans et autour de  leur établissement sur les douze derniers mois. Plus d’un sur 4 est convaincu de l’impact de ce climat négatif sur son chiffre d’affaires.

UCM est inquiète, à la fois de la lente dégradation des conditions de travail des commerçants, mais aussi de la place qui leur est laissée dans les villes et communes wallonnes et bruxelloises. Nous sommes aux portes des élections communales, il est, pour UCM, primordial que les futurs collèges communaux prennent – enfin – conscience  de l’importance du commerçant.

Que celui-ci acquiert un véritable statut et que son apport sociétal positif soit enfin reconnu. Relais économique d’une entité, le commerçant est certainement l’un des chefs d’entreprise les plus au prise avec la réalité des rues. Rendre une ville attractive doit être le chantier commun des autorités locales et des commerçants. La vision doit être collective. Sans l’écouter et – pire – en niant son existence, c’est nier le pouls d’une ville. Dans certains cas, il est encore à peine perceptible. L’urgence est là, avant qu’il ne soit trop tard.