UCM interroge chaque année les indépendants sur leur satisfaction et leurs attentes en matière de protection sociale. La crise sanitaire a provoqué une évolution très nette. Ils sont nombreux à avoir dû interrompre leur activité. La faiblesse des indemnités de remplacement est montrée du doigt. En lien, le report de l'âge de la retraite à 67 ans inquiète.

En ce qui concerne la pension, la principale préoccupation reste le montant trop bas (86 %). La suppression du coefficient dit de correction pour les années travaillées va petit à petit améliorer la situation en rendant la retraite proportionnelle aux cotisations versées.
L'allongement de la carrière (66 ans en 2025, 67 ans en 2026) pose problème à 42 % des indépendants (+ 15 % !). La question qu'ils se posent est simple : que va-t-il m'arriver si je ne suis pas capable de travailler jusqu'au bout ? Ils sont même prêts à accepter un montant de pension plus bas en cas de départ anticipé.

Cette inquiétude a été nourrie par la crise sanitaire. Les indépendants ont réalisé que les indemnités de remplacement (arrêt maladie, interruption forcée, faillite…) sont forfaitaires et donc souvent insuffisantes. Ils demandent à 86 % des prestations sociales davantage proportionnelles à la perte de revenus. 

Quant aux cotisations sociales (20,5 % des revenus au taux de base), elles sont jugées trop lourdes par 34 % des répondants, tandis que 13 % seraient prêts à payer plus en échange de droits sociaux renforcés. Le plafond de cotisations (4.124 euros par trimestre) est jugé trop élevé ou suffisant par une très large majorité. Seuls 16 % verraient d'un bon œil qu'il soit relevé.

UCM va bien entendu intégrer ces résultats dans ses revendications pour les années à venir.
    - Il faut aménager les fins de carrière vu le report de l'âge de la pension.
    - Il faut introduire une proportionnalité dans les montants des indemnités de remplacement.
    - Il est hors de question d'augmenter les cotisations et de relever le plafond.

La question du financement doit s'envisager dans un contexte plus large, en se focalisant sur les besoins et moyens spécifiques des indépendants, et en effaçant l'ardoise laissée par la crise sanitaire.