Les décisions du Comité de concertation ont un parfum de fin de crise, mais ne marquent pas la fin de la crise. Plusieurs secteurs restent soumis à des restrictions. Beaucoup d'autres ont tellement souffert et le marché du travail est si bouleversé qu'il faudra encore des mois avant un "retour à la normale".
Il faut prolonger les mesures de soutien et espérer une forte relance de la consommation.
 

Le Comité de concertation a tenu compte de l'évolution très positive des chiffres de l'épidémie pour accélérer le processus de déconfinement. Il a en particulier mis fin au télétravail obligatoire, ce qui est un soulagement pour beaucoup d'employeurs.
Les commerçants vont pouvoir à nouveau travailler normalement. Les règles imposées à l'horeca s'allègent. Le secteur événementiel, le monde de la nuit, de la culture et du sport retrouvent des perspectives. Les voyages, en tout cas en Europe, vont devenir de plus en plus simples.

Il reste la menace des variants. UCM appelle les autorités à ne pas relâcher l'effort de vaccination. La protection de la population et en particulier des personnes à risque reste le seul moyen de pouvoir enfin tourner la page de la pandémie.

L'été ne marquera pas la fin des problèmes pour les indépendants et PME. Beaucoup sont à court de trésorerie et ne savent pas s'ils pourront retrouver un seuil de rentabilité. UCM appelle donc les autorités à poursuivre les aides : droit passerelle de reprise au moins jusqu'à la fin de l'année, étalement du remboursement des dettes accumulées par les reports de paiement, poursuite du gel des procédures de recouvrement pour les administrations fiscales.

Le succès de la relance - limitation des faillites et cessations, sauvegarde de l'emploi - dépend aussi des consommateurs. Salariés et fonctionnaires ont épargné, malgré eux, plus de 25 milliards d'euros depuis mars 2020. Si une partie substantielle de ce montant est consacré à l'achat de biens et de services de proximité, la reprise économique sera évidemment plus rapide et plus solide.