Frustration, colère, désespoir : ce sont aujourd'hui les sentiments dominants dans les métiers de contact et les commerces non alimentaires. Les bons élèves de la lutte contre le Covid sont victimes des cafouillages politiques.
Nous allons droit à la catastrophe économique et sociale. Pour limiter les dégâts, de nouvelles mesures d'aide et de soutien doivent être prises immédiatement.
 

Les magasins non alimentaires ont rouvert le 1er décembre, les coiffeurs le 13 février et les autres métiers de contact le 1er mars. Les professionnels de ces secteurs ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité, celle de leur personnel et de leurs clients. Des investissements coûteux ont été réalisés. Aucune étude ne démontre que ces activités favorisent la circulation du virus.
Et pourtant, le Comité de concertation impose la fermeture des métiers de contact et ne permet l'accès aux magasins que sur rendez-vous, une personne à la fois (éventuellement accompagnée). Ce pas en arrière fait craindre à l'horeca et aux autres secteurs encore fermés un nouveau report de leur réouverture.

Pour UCM, les autorités politiques portent une lourde responsabilité dans ce gâchis. Le testing commence à peine au sein des entreprises, dans le plus grand désordre. Le tracing est inexistant. L'application Coronalert est inutile. Le baromètre a disparu. Les mesures ciblées sont invisibles. La campagne de vaccination est poussive. En conséquence, l'adhésion de la population est en chute libre et les entorses aux règles sanitaires se multiplient.
Et tout cela retombe sur la tête d'indépendants et de chefs de PME au bout du rouleau, financièrement et psychologiquement.

Il y a de quoi pleurer sur le lait répandu, mais il faut relever la tête et soutenir les victimes économiques de la crise. UCM demande le double droit passerelle, bien entendu pour les métiers de contact, mais aussi pour les commerçants dont l'activité est largement entravée. Le fonctionnement sur rendez-vous doit être assimilé au "take away" dans l'horeca, qui n'empêche pas le double droit passerelle.
Les Régions wallonne et bruxelloise doivent tenir compte de ces nouvelles restrictions et majorer leurs aides pour couvrir les frais fixes. Le moratoire sur le remboursement des prêts bancaires doit être revu. La situation épidémique doit être réévaluée dans deux semaines et un calendrier ferme et définitif des réouvertures doit enfin être défini, en lien avec une campagne accélérée de vaccination des personnes à risque.