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Un indépendant sur trois seulement est une femme. À Bruxelles, la proportion est même de 
une pour quatre hommes. UCM a interrogé près de 700 femmes qui ont franchi le pas, pour comprendre ce qui bloque. Les racines du problème sont profondes. C'est la société tout entière qui doit encore évoluer. Dans l'immédiat, un accompagnement spécifique est nécessaire.
 

Le nombre de femmes indépendantes à titre principal augmente (+ 3,2 % en cinq ans), mais un peu moins vite que le nombre d'hommes (+ 4,6 %). Le déséquilibre ne se corrige donc pas.
L'enquête UCM indique pourtant que la motivation des femmes à créer leur propre emploi est positive : le désir d'autonomie et l'envie de vivre de sa passion arrivent loin devant l'obligation de se reconvertir. D'ailleurs, 73 % des entrepreneures sondées disent retirer une "grande satisfaction" de leur activité.

Le parcours des femmes est parsemé d'obstacles spécifiques. Elles ne sont que 16 % à ne pas percevoir de différences entre l'entrepreneuriat au masculin et au féminin. Pa contre, 65 % soulignent la difficulté accrue de concilier vie professionnelle et vie familiale. C'est la différence majeure. Une sur cinq déclare d'ailleurs ne pas y arriver.
Les pouvoirs publics ne peuvent pas intervenir sur la répartition des tâches dans les ménages, mais ont le devoir de proposer des solutions pour l'accueil extrascolaire des enfants, qui pose une vraie difficulté.

Trois femmes sur quatre suivent de près la situation financière de leur entreprise, évaluent sa rentabilité et sa solidité.  Le rapport à l'argent est cependant différent. Les entrepreneures comptent pour l'essentiel sur leurs fonds propres. Près de 20 % disent manquer d'informations sur les sources et les moyens de financement. Et elles sont 56 % à déclarer avoir du mal à valoriser le montant de leurs prestations auprès des clients.

La majorité des femmes qui créent leur entreprise se débrouillent seules ou juste avec l'aide de leurs proches. À peine plus de une sur cinq demande les conseils d'un professionnel de l'accompagnement.

Difficultés liées au genre, prise de risque limitée, estime de soi moins prononcée, tendance à se replier sur soi : tous ces constats justifient l'existence d'un réseau d'affaires spécifiquement féminin comme Diane. Les femmes entrepreneures ne sont pas des exceptions. Elles sont plus de 8.000 à se lancer chaque année en Wallonie et à Bruxelles. Elles pourraient être plus nombreuses encore, en particulier dans les secteurs les plus porteurs. Cela suppose une sensibilisation dès les études et des lieux où les femmes entrepreneures peuvent se retrouver entre elles, s'informer, échanger leurs bonnes pratiques.